Une entreprise peut-elle investir dans de l’immobilier ? Quelles règles ?

L’investissement immobilier consiste à acquérir des biens immobiliers afin de les gérer et d’en tirer des bénéfices. L’immobilier fait partie des niches d’investissements les plus intéressantes, compte tenu de sa rentabilité. Le secteur peut devenir tellement avantageux que tout le monde rêve d’y participer, tant les personnes physiques que les personnes morales. Mais l’entreprise peut-elle vraiment investir dans l’immobilier ? Si oui, à quelles conditions ? Réponses.

Comment investir dans l’immobilier ?

L’investissement immobilier est une opération qui présente une difficulté majeure, notamment lors de sa mise en place. En effet, il n’est pas toujours évident d’acquérir un bien immobilier compte tenu de son prix. Très peu de personnes peuvent se permettre de débourser 100 000 euros pour l’achat d’un logement locatif. Heureusement, il existe diverses solutions de financement permettant de contourner ce problème. On parle principalement du crédit bancaire permettant d’obtenir les fonds nécessaires pour acheter le bien, moyennant un remboursement mensuel. Dans la pratique, il s’avère plus facile d’obtenir un crédit pour un investissement immobilier que pour l’achat d’une résidence. Cela tient au fait que l’investissement engendre des revenus pouvant servir de garantie au remboursement des mensualités de la banque. Ainsi, il n’est pas nécessaire d’effectuer un apport lorsque vous souscrivez un crédit immobilier.

Investir dans l’immobilier en tant qu’entreprise : est-ce possible ?

L’investissement immobilier est accessible à tous, que ce soit une personne physique ou une personne morale. De ce fait, une entreprise a tout à fait le droit d’investir dans l’immobilier. Le placement en tant qu’entreprise fait cependant entrer le bien acquis dans le patrimoine de ladite entreprise. Techniquement, le bien n’est donc pas la propriété du fondateur de l’entreprise en question. Présentée comme cela, cette solution semble étonnante, mais il apparait que l’investissement en tant que personne morale présente des avantages, à condition de suivre les règles. Le Magazine de l’Entreprise vous expliquera tout en détail.

Investissement immobilier par l’entreprise : quelles règles ?

Lorsqu’une entreprise achète un bien immobilier dans le but de le faire fructifier, elle est tenue de payer des droits d’enregistrement. Le taux appliqué pour calculer le montant de ce droit est variable d’une ville à l’autre, mais en moyenne il est de 10% du prix du bien acquis. À la différence d’un investissement par une personne physique, le droit d’enregistrement est toutefois déductible de la base imposable de l’entreprise. L’impact financier des charges fiscales sera donc moins important pour une entreprise et cela constitue le principal avantage de l’investissement immobilier par une personne morale. En matière d’impôt, la base d’imposition appliquée pour l’investissement immobilier est composée des revenus réels du bien, qu’il soit loué pour un usage d’habitation ou pour un usage professionnel. Quant au taux applicable, il est de 25%. Il faut noter que les frais et les charges encourus par la société sont déductibles de cette base imposable.

Comment utiliser les fruits de l’investissement immobilier par l’entreprise ?

Pour la personne physique, l’intérêt d’investir dans l’immobilier est de générer des revenus supplémentaires. En tant que personne physique, l’investisseur percevra l’intégralité des revenus de son bien une fois les charges et les impôts déduits. La situation s’avère plus compliquée dans le cas d’une personne morale puisque ces revenus appartiendront à l’entreprise. Les revenus de l’investissement pourront alors servir à rémunérer les dirigeants ou les administrateurs ou être distribués comme dividendes. Pour faire sortir les revenus d’un investissement immobilier fait par une entreprise de sa trésorerie, il y a des taxes à acquitter. Dans le cas de la rémunération des dirigeants, les sommes seront taxées au taux de l’impôt des personnes. Quant à la distribution de dividendes, les sommes subiront un précompte mobilier de 30%.

Qu’est-ce qui se passe en cas de revente ?

À l’instar des bénéfices de l’investissement, le résultat de la vente du bien immobilier reviendra à la société elle-même. C’est la manière dont le bien sera mis en vente qui sera plus complexe par rapport à la vente par une personne physique. D’une part, il est possible de vendre le bien avec la société, ce qui n’engendrera aucun impôt sur la plus-value réalisée. Si l’entreprise décide de vendre le bien individuellement, l’impôt sur la plus-value sera appliqué. La dernière méthode consiste à liquider la société, dans ce cas, une taxation de 30% sera prélevée sur les bonis de liquidation. Cette dernière option est donc déconseillée.

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